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Tatler Taiwan September 2022 / Vera ChenEnable GingerCannot connect to Ginger Check your internet connectionor reload the browserDisable in this text fieldRephraseRephrase current sentenceLog in to edit with Ginger×
Les expositions printanières du musée La Piscine, à Roubaix, résistent à un certain coronavirus. Singulièrement celle de l'artiste taïwanaise Sophie Hong.
« La soie est une seconde peau. » S'agissant de culture chinoise, ce propos général de Sophie Hong saisit par son évidence, mais il ne faudrait surtout pas occulter tout ce que la pratique de cette artiste taïwanaise demande de travail et de recherche pour atteindre au résultat qui est exposé actuellement au musée La Piscine, à Roubaix (Nord). Par sa longueur tranquille, sa teneur en poésie, le titre de l'exposition, Des feuilles du mûrier le temps fait des robes de soie, restitue la philosophie que Sophie Hong met en œuvre au long du riche processus de création de ses vêtements.
Cette présentation multiforme – vêtements, sculptures, installations, bijoux, céramiques –, victime des conséquences de la Covid-19 sitôt son lancement à la mi-mars, a fini par sortir du silence et de la solitude du confinement, et du coup reste visible au public plus longtemps, jusqu'au dimanche 20 septembre, comme les autres expositions printanières du musée roubaisien. De même, les pièces vestimentaires de la styliste sont faites pour durer longtemps. Chacune est teinte « par des choses très naturelles qui n'abîmeront ni les personnes qui les fabriquent ni celles qui les portent », souligne Sylvette Botella-Gaudichon, commissaire de l'exposition, qui insiste sur le profond « respect de la matière » chez Sophie Hong, laquelle est à la fois peintre, céramiste, styliste et éditrice. Tout part de cette matière multiple : terre, écorces, jus des plantes, puis notre créatrice en extrait « tout ce qui va permettre la teinture ».
Chaque vêtement est unique
Le cheminement est très long, nécessite beaucoup de bains, puis les tissus sont déroulés et tendus au sol. La soie s'oxyde au contact de la terre, sèche au soleil pendant plusieurs mois. Elle prend un aspect laqué, dans des tons terreux : indigo, noirs ou bruns profonds sur une face, rouges sombres sur l’autre. « Le procédé donne au tissu une texture inimitable, sans rien ôter à sa légèreté », explique Mme Botella-Gaudichon.
L'artiste joue avec les éléments : coupes, épaisseurs, bordures, plis, ourlets, broderies, boutons. Autant d'interactions qui donnent au tissu son volume. D'aspect velouté, patiné ou rêche, chaque pièce de soie est unique. Le détail de l'aboutissement dépend des trames du tissage, de l'intensité de la teinture, du hasard des contacts avec la terre. En puisant chez ses ancêtres chinois, en réinterprétant leur méthodologie de tissage et de teinture, Sophie Hong arrive à une modernité et une simplicité soignée qui séduit et habille beaucoup d'artistes des deux sexes. Au bout de ce travail artistique et écologique, apparaît bel et bien sa fameuse « seconde peau »… —– Des feuilles du mûrier le temps fait des robes de soie, exposition de Sophie Hong, jusqu'au 20 septembre 2020 à La Piscine, musée d'art et d'industrie André Diligent, 23, rue de l'Espérance, à Roubaix. Commissariat : Sylvette Botella-Gaudichon. Catalogue de l'exposition en vente sur place. > Le musée La Piscine
SOPHIE HONG: LA ROUTE DE LA SOIE PASSE PAR LA PISCINE DE ROUBAIX
Amis du musée La Piscine de Roubaix
2020.06.04
Vous ne décourvrirez l'unirvers de la Taïwanaise Sophie Hong qu'à partir du mardi 9 juin? jour de la réouverture du musée de Roubaix. En effEt l'exposition qui lui est consacrée avait été victime, comme les autres, du confinement Désigneuse, céramiste, peintre, éditrice Sophie Hong a fait sienne d'ancestrales méthodes du tissage et de la teinture de la soie du sud de la Chine: une texture inimitable, un aspect laqué et une incroyable légèreté. Ses vêtements, d'une grande simplicité, sont tous des œuvres d'art très contemporaines. Ce sont autant de merveilles qu'on a envie de porter et si bien mises en valeur à La Piscine grâce à la scénographie de Cédric Guerlus. Jusqu'au 20 septembre 202 Photo Didier Knoff Plus d'infos ici https://www.roubaix-lapiscine.com/....../sophie-hong....../
tissus en matières naturelles et des couleurs de la terre
PRESSE NET / Hsiao Ying Tsai
2020.10.07
Voulez-vous plonger dans la tradition ou dans la piscine ? Pour la styliste et artiste Sophie Hong ses travaux ressemblent à un retour aux sources textiles à une plongée dans la beauté . La Piscine, un de plus beaux musées de France, eh oui! , présente le travail exceptionnel de la styliste taïwanaise Sophie Hong. Créatrice exceptionnelle par la palette complète de ses travaux : styliste, designer, peintre, éditrice et travaux de céramique…Mais si vous voulez boire un très bon …thé elle a mis sur le marché un excellent mélange de thé… taiwanais.
Sophie Hong est une énergie qui entre Taiwan et Paris ne cesse d’étonner par ses travaux. La matière qu’elle affectionne c’est naturellement la soie. Mais c’est une soie de Chine travaillé à l’ancienne, que cela soit pour le tissage ou bien le traitement. Écologiste avant l’heure elle donne à ses tissus un traitement respectant la nature, par une teinture naturelle où la terre transmet l’oxydation en recevant les rayons de soleil.
Ses tissus après plusieurs mois porteront un aspect ancien de velours très légers qui voltige. Ses coloris sont les couleurs de la Terre et de leur contact avec cette nature durant des mois, ils attirent les regards dans la profondeur de leur tissage : le rouge et l’indigo ainsi que le noir portent l’empreinte de son amour à la terre. Avec ces tissus Hong fabrique des vêtements, qu’on peut décrire comme œuvre d’art unique en leur genre. Ces créations attirent vers elle des artistes qui apprécient cette originalité des musiciens, des acteurs et des écrivains se fondent dans la masse de l’élite qui porte ces créations qu’ on n’ose même pas les désigner par autre que « œuvres d’art ». Malgré cela ce sont des habits de tous les jours mais des beaux habits du quotidien.
Les tissus épousent la terre et ses couleurs
Ces créations sont exposées au Palais Galliera, et dans plusieurs musées dans le monde asiatique. Le Musée La Piscine de Roubaix a présenté durant six mois les travaux de Sophie Hong à travers une exposition protéiforme. Cette exposition exceptionnelle a emprunté son nom d’une citation chinoise très poétique “Des feuilles du mûrier le temps fait des robes de soie…”.
Cette exposition, qui a débuté en mars pour clore ses portes cette semaine de fin septembre, et malgré les conditions sanitaires très dures, a connu un succès immense. Les travaux de Hong ont contribué à mettre en valeur la beauté de ce musée et son architecture.
Le mélange de thé taïwanais que Sophie Hong associe à ses créations
今年年初,法國北部魯貝(Roubaix)泳池藝術與工業美術館(Musée La Piscine Roubaix)特別為「湘雲紗」與重啟美術館對紡織的連結為題,盛大推出Sophie Hong個展。穿梭台北和巴黎,思索開發獨特、原創兼具藝術和實用的服裝,近四十年了,終於進了法國美術館,Sophie說,也算是送給自己的一個禮物吧!
「湘雲紗」時而柔軟具有天鵝絨的外觀,時而像是有色皮革,具有粗糙的織物質感但又輕盈。面對時裝界超乎想像的瘋狂,這些視覺深沉,觸感輕柔,簡潔大器的剪裁,讓洪麗芬的時裝,每一件都是無法複製的藝術品,尤其隨著時間自然流轉,所堆疊出各種色變,更添「湘雲紗」獨樹一幟的風韻!勇於突破,不受限框架的Sophie融合西方 與東方、跨國界文化語彙的創作,於 1997 年得到法國巴黎服裝博物館(Musée GallieraMusée de la Mode et du Costume)永久典藏。
2012 年得到法國國家功勳騎士勳章(Chevalier de l’ordre national du Mérite);同年在巴黎皇宮柯萊特廣場(Place Colette)舉辦個人服裝展覽–“Sophie HONG à Paris”將時尚以生活化方式,生動活潑展現在巴黎日常生活氛圍中,Sophie洪麗芬,引起轟動。直到今天,「湘雲紗」被視為「非物質文化資產」,足以彰顯Sophie洪在設計上的時代地位和前瞻性。
以音樂和文學為創作養份的洪麗芬以女性文化大使為己任,緣分與求學經歷將她與法國文化緊密聯繫在一起,促使她致力台法文化交流,而最好的體現就是,接手經營台北的「信鴿法國書店」(Librairie Le Pigeonnier),成為提供歐洲文化推廣的最佳櫥窗,不遺餘力。
Porter un vêtement, c'est d'abord l'apprivoiser, le laisser respirer, lui accorder tout mouvement jusqu'à ce qu'il épouse votre corps sans l'étouffer. C'est une danse permanente avec le matériau, et pas n'importe lequel : la soie que Sophie Hong métamorphose en un ballet de couleurs naturelles. Son secret ! Le temps.
Son exposition à La Piscine de Roubaix, interrompue pour cause de COVID 19, fut, en ce qui me concerne, une révélation de ce qu'est l'harmonie dans le port d'un vêtement. Les créations de Sophie Hong, styliste aux antipodes du prêt-à-porter de la haute couture labellisée, oscillent entre la nature et la lumière des éléments. Elle s'y soumet après avoir choisi un fil de soie la plus pure utilisée depuis la dynastie des Ming et la prépare en appliquant sur toute la surface de façon égale de la teinture ocre extraite du gambier, plante grimpante des régions tropicales d'Asie du sud-est. Une fois trempés dans une trentaine de décoctions de pigments, les rouleaux de tissu étalés sur des champs de terre glaise riche en fer sèchent au soleil d'avril à septembre. Processus durant lequel le végétal, le minéral, le soleil et la lune deviennent ses principaux alliés. Nous sommes loin de l'agitation frénétique de la mode et des grands créateurs.
Chez Sophie Hong, le temps a le premier rôle. C'est dans la macération, fruit d'une longue patience, qu'elle puise la singularité de ses couleurs moirées d'où se dégage une palette infinie de reflets. Une impression aérienne donnant au matériau toute sa légèreté. Les drapés, les froissés, les pliures, les nervures sont orchestrés dans la pure tradition d'un savoir-faire presque oublié. Nous sommes dans des bleus profonds, des terres de Sienne brûlée, des ocres roux, des verts lagons…l'enchantement des nuances. Comment ne pas ressentir dans ses créations comme un murmure que l'on porte telle une légère brise ! D'ordinaire, une soie de grande qualité flotte lorsqu'elle vous habille. Avec Sophie Hong, elle respire et devient souffle. Le corps se libère.
Ce bout de femme perchée sur des socques (sandales à semelles de bois) ne cherche pas à développer une logorrhée sur un processus de création avant tout introspectif. La patine de ses étoffes est une longue réflexion sur le mariage entre l'Orient et l'Occident, entre la France et Taïwan. Une démarche qu'elle entretient depuis une bonne vingtaine d'années mariant la tradition, le classicisme et la contemporanéité. La pluralité de ses activités englobe aussi le design, la céramique, les bijoux, la peinture, la littérature (elle dirige une librairie de littérature française Le Pigeonnier à Tapei) et son théâtre de marionnettes, symbole de la culture taïwanaise, la plupart d'entre elles étant à son effigie. Un égo plus que justifié tant est que la grâce et l'élégance de ses vêtements offrent une réelle note d'originalité dans ce monde de la mode se voulant transgressive mais n'étant souvent que prévisible.
Expo Ailleurs : Sophie Hong, Des feuilles du mûrier le temps fait des robes de soie… - La Piscine de Roubaix - Jusqu'au 31 mai 2020 (à confirmer)
PARIS LA DOUCE / Caroline Hauer
2020.03.28
Dans un joli retour aux sources textiles de sa vocation, La Piscine de Roubaix présente le travail de la styliste taiwanaise Sophie Hong. A travers une exposition protéiforme au nom poétique, emprunté à un proverbe chinois, "Des feuilles du mûrier le temps fait des robes de soie…" la créatrice de mode se révèle dans toute la diversité de son talent, artiste, céramiste, sculptrice, peintre et éditrice. Sophie Hong a développé une philosophie du vêtement en prise directe avec l'émotion, celle du concepteur et celle de celui qui est amené à porter cet habit. Dans cette perception intime de l'habit, la matière revêt une importance toute particulière. Texture remarquable, les éléments couture s'adaptent au style de vie contemporain. Chez Sophie Hong, la fonction quotidienne du vêtement répond à la nécessité du confort sans renoncer ni à l'élégance ni au raffinement. Entre versatilité et subtilité, son style épuré puise aux origines de la tradition chinoise croisée avec la modernité la plus absolue. La styliste qui habille indifféremment hommes et femmes, a séduit de nombreux artistes, acteurs, musiciens, danseurs. Les créations de Sophie Hong sont exposées au Palais Galliera, dans les musées et les galeries du monde entier.
Sophie Hong, qui vit entre Taïwan et Paris, a acquis le statut d'ambassadrice culturelle. Chevalier de l'Ordre du Mérite, elle dirige à Taipei la librairie française Le Pigeonnier depuis le décès de sa fondatrice, Françoise Zylberberg. Dans son espace parisien du Palais Royal, la créatrice laisse s'exprimer ses convictions. Par le biais des processus de confection, elle affirme son attachement aux causes environnementales et questionne la responsabilité de l'industrie de la mode dans la protection de la nature.
Dès sa prime jeunesse, Sophie Hong a développé une passion singulière pour les vêtements ainsi qu'un goût pour toutes les formes d'expression artistique. Cette vocation précoce l'a conduite à suivre des formations au sein des plus grandes institutions, Bunka Fashion College à Tokyo, Fashion Institute of Technology à New York, Chambre syndicale de la couture à Paris. Sophie Hong s'inspire du costume traditionnel chinois qu'elle fusionne avec la forme de modernité prise par l'habit occidental. Lignes pures, élégance androgyne, elle affirme son identité et célèbre ses racines par le biais de modèles intemporels. Rebelle au système, Sophie Hong a fait le choix de se détacher de la saisonnalité frénétique imposée par le monde de la mode.
L'aspect inimitable de la soie selon Sophie Hong, célèbre le renouveau de la soie Xiangyun. Par sa pratique réinventée de ce textile, la créatrice participe à la renaissance d'un artisanat ancestral. Le tissu employé dans ses ateliers est le fruit d'un long travail de préparation. Les méthodes de tissage sur trame confèrent à cette soie un caractère unique. A ses débuts, Sophie Hong recherche une soie teinte idéale, inspirée par les costumes traditionnels. Elle prend connaissance d'une technique quasiment disparue de teinture naturelle végétale à base de pigments kuru, un héritage perdu qu'elle va réinventer. Par son travail d'expérimentation empirique, Sophie Hong retrouve les gestes de ce savoir-faire disparu et adapte aux exigences contemporaines.
Les rouleaux de soie sont teints de manière naturelle. Chaque pièce est traitée de manière individuelle qui confère à l'artisanat d'art. Les panneaux de soie sont plongés dans une trentaine de bains successifs, décoctions végétales variables, avant d'être étendus sur les sols de glaise ferrugineuse afin de favoriser des formes d'oxydation particulière. Ils sont ensuite séchés au soleil de trois à six mois. Le processus aléatoire invite le hasard des forces telluriques à l'oeuvre et de la lumière naturelle. Il confère à la matière une texture remarquable, une finesse rare.
Le procédé de création de la « Hong Silk » convoque les éléments de la nature. Toutes les étapes sont essentielles et donnent naissance à des textiles fascinants. Les soies laquées réversibles deviennent sous les doigts de Sophie Hong de sublimes vestes double-face. La soie acquiert des aspects à effet patiné, velouté, rêche tout en conservant la légèreté de la matière qui donne une allure unique à de longs manteaux, des robes aériennes et des tuniques flottantes. En quête d'équilibre, de nuance, la créatrice met en scène tout en discrétion un sens du détail exceptionnel, boutons précieux, ganses raffinées, broderies et motifs. La simplicité des lignes assume une modernité radicale. Au quotidien, les pièces portables s'affirment dans leur fonctionnalité. Les jeux de coupes et de volumes titillent l'œil, endroit / envers, épaisseurs des superpositions, plis.
A la Piscine de Roubaix, l'exposition consacrée au travail de Sophie Hong fait dialoguer les différentes formes d'expression pratiquées par la créatrice. Installations, sculptures sur support multimédia, bijoux, céramiques et vêtements semblent procéder d'une même esthétique personnelle où matière, forme, design et couleur entrent en symbiose. Divin !
L'Ambassadeur François Chih-Chung Wu participe au vernissage de l'exposition intitulée «Des feuilles du mûrier, le temps fait des robes de soie» de la styliste Sophie Hong